Les Titres

Comment ça marche ?

Un homme n’obtiendra qu’un titre mixte, une femme pourra obtenir un titre mixte par et/ou un titre féminin. À ce jour moins d’une quarantaine de femmes sont obtenu le titre de GMI mixte, dont une seule fran-çaise, Marie Sebag.

Le terme de maître est d’usage courant pour désigner les meilleurs joueurs depuis la fin du XIXe siècle. Mais dans les années 1930 La Fédération Soviétique des échecs créé le titre de Grand Maître Soviétique. En 1950, la FIDE installe le titre de GMI et l’accorde à 27 joueurs dont 11 Soviétiques.

Aujourd’hui l’obtention des titres de GMI et MI résultent de deux exigences croisées : réaliser « 3 normes » et dépasser un clas-sement ELO minimum.Aux échecs, on appelle norme : la réalisa-tion lors d’une compétition, d’un niveau de performance en corrélation avec le niveau moyen des adversaires rencontrésAinsi pour obtenir une norme de GMI, il faut réaliser une performance égale ou supérieure à 2601 points Elo face à une moyenne Elo des adversaires rencontrés lors du tournoi égale ou supérieure à 2380.

En plus de l’obtention de ces trois normes il faut ensuite égaler ou dépasser la barre des 2500 points Elo lors d’un classement mensuel édité par la FIDE.Le système est identique pour le titre de MI ou les titres féminins, seul le niveau de performance est moindre, tant pour la réalisation d’une norme que pour le niveau Elo minimal à atteindre. Les modalités sont différentes pour les titres de MF et CM où le système des normes n’est pas appliqué. Seul le dépassement d’un seuil Elo est exigé accompagné de la demande du titre faite par le joueur auprès de la FIDE.

Bref obtenir un titre de GMI ou de MI n’est pas chose aisée. Ainsi connaît-on des joueurs ayant obtenu ou dépassé le nombre de normes requis pour l’obtention d’un titre, mais n’ayant jamais franchi le seuil Elo exigé. À l’inverse il existe par exemple des MI ayant dépassé la barre des 2500 Elo mais n’ayant réalisé que deux normes de GMI.On peut tout à fait devenir GMI sans jamais être MI, si le niveau de performances réalisées le permet.

L’âge n’entre aucunement en compte dans l’obtention d’un titre.

Le plus jeune GMI de la toute pre-mière promotion en 1950 est le soviétique David Bronstein, âgé de 25 ans.

En 1958 Bobby Fischer obtient le titre de GMI à l’âge de 15 ans et 6 mois.

En 1991 la joueuse hongroise Judith Polgar devient la plus jeune GMI mixte à 15 ans et 4 mois.

En 1997 le Français Étienne Bacrot est titré GMI à l’âge de 14 ans et 2 mois.

Depuis 2002 le record de précocité est détenu par l’Ukrainien devenu Russe, Sergueï Kariakine à l’âge de 12 ans et 7 mois.

Le plus jeune joueur à avoir été sacré MI est l’américain Abhimanyu Mishra à l’âge de 10 ans 9 mois et 3 jours en 2019.